Description
Capteur | BSI CMOS 20.2 Mpx, 1″ , 17.39 Mpx/cm |
Objectif | 4.2x 24-100 mm f/1.8 -2.8 |
Stabilisation | – |
Viseur | Électronique |
Ecran | 7.5 cm, TN, 1040000 points, 3/2, Multitouch |
Sensibilité (plage ISO) | 125 – 12800 ISO |
Bâti sur les solides fondations techniques du PowerShot G7 X (capteur CMOS Type 1″ de 20,2 Mps, processeur Digic 6, zoom 4,2x 24-100 mm f/1.8-2.8), le PoweShot G5 X est bien plus qu’une amélioration de ce dernier. En fait, il ne faut pas hésiter à le percevoir comme le lointain et légitime héritier du PowerShot G12 sorti en 2012, cette fameuse et jadis très appréciée famille G moribonde dont Canon n’a pas hésité à faire table rase pour lui substituer les Gx X. Pourquoi remonter aussi “loin” dans la généalogie ? Parce que le PowerShot G5 X est, depuis trois générations (G12, G15, G16 et enfin G5 X) le premier compact expert de la marque à se munir d’un viseur ET d’un écran orientable. Voilà qui se fête.
Présentation
Arrivé un peu à la traîne par rapport à un Sony qui a eu pendant près de trois ans le champ libre pour décliner ses compacts RX100 sur un large spectre tarifaire, Canon a mis les bouchées doubles pour proposer une gamme de compacts experts à capteur 1″ séduisante et cohérente : au PowerShot G7 X le grand public, au PowerShot G3 X les amateurs de gros zooms, au PowerShot G9 X les débutants. Le PowerShot G5 X, quant à lui, est l’expert de la famille, avec sous son look de tout petit reflex vintage un viseur Oled de 2,36 millions de points, un écran tactile orientable sur rotule et de nombreuses commandes paramétrables.
Prise en main
D’une certaine manière, ce G5 X sème le trouble : est-ce un compact ou un bridge ? En effet, pendant des années, il était admis qu’un bridge était un appareil photographique numérique muni des organes électroniques d’un compact et d’un corps très inspiré — pour ne pas dire calqué — sur celui d’un reflex, c.-à-d. avec un viseur proéminent et une poignée. Une définition qui, par exemple, nous fait classer l’Olympus Stylus 1s parmi les bridges… alors que le Canon du jour sera plutôt considéré comme un compact expert. Pourquoi ? Parce que, malgré des dimensions extérieures assez similaires — le PowerShot est un peu plus petit —, le zoom 4,2x du Canon est insuffisant pour le classer parmi les bridges. Pourquoi une telle introduction existentielle qui, dans le fond, ne changera pas grand-chose ni à la note ni aux qualités ou défauts de ce boîtier ? Parce que, en fonction de son étiquetage, cela peut changer la position du G5 X sur les rayons des boutiques photographiques et son destin commercial. Une décision qui n’est finalement pas anodine puisqu’il n’y a pas si longtemps, chez Canon, les responsables se demandaient encore si leur G3 X était un bridge (sans viseur) ou un compact expert (à gros zoom). De quoi en perdre son latin.
Les plus attentifs, quant à eux, ne se poseront pas la question puisque les similitudes avec un APN concurrent leur auront sauté aux yeux. Plus précisément, un autre compact expert à capteur 1″, viseur électronique escamotable et zoom 2,9x qui caracole outrageusement en tête des ventes depuis l’été 2014 : le Sony RX100 III. Bien que plus lourd et plus gros, le Canon PowerShot G5 X a de nombreux arguments en sa faveur à faire valoir : le zoom 24-100 mm f/1.8-2.8, la qualité de construction légèrement supérieure, la poignée intégrée qui permet une excellente préhension même pour les grandes mains, la griffe porte-accessoire qui n’a pas été sacrifiée malgré la présence d’un flash intégré, l’écran tactile sur rotule et la petite molette d’index, bien pratique.
Le Canon PowerShot G5 X est un boîtier qui met en confiance. La prise en main et l’ergonomie, tant physique que logicielle, sont évidentes. Il faudra forcément passer par les menus pour attribuer une fonction aux diverses commandes puisque, par défaut, la bague d’objectif et la molette d’index, en façade, ne sont attribuées à aucun réglage (sauf en modes M photo et M vidéo). Pour notre part, nous avons opté pour la commande de zoom pas-à-pas — avec graduation des focales fixes — sur la bague d’objectif, réglage de l’ouverture/vitesse (en fonction du mode A ou Tv) sur la molette avant, réglage de la sensibilité sur la molette arrière. Deux points intéressants : en mode M, le zooming se fait préférentiellement via la gâchette classique, au niveau du déclencheur. En mise au point manuelle, la mise au point se fait avec la molette arrière et non pas avec la bague d’objectif, ce qui est quand même un peu dommage. Cependant, dans l’ensemble, les menus sont très agréables à utiliser et paraissent d’une simplicité limpide comparés à ceux de son principal concurrent, le Sony.
Le G5 X est donc le premier compact expert de Canon depuis le G12 à s’équiper d’un écran sur rotule. Le tactile est précis et efficace et la définition de 1 040 000 points offre, globalement, un bel affichage. Cependant, dans certaines conditions, tout spécialement au grand-angle, l’écran ne sera pas assez précis pour discriminer les zones nettes des zones hors focus. C’est assez perturbant au début mais l’autofocus est tellement efficace que vous pourrez lui faire confiance les yeux fermés. Ce défaut de finesse, le viseur OLED ne l’a pas du tout. Réactif, dépourvu de latence et d’effet arc-en-ciel, il n’a pour seul défaut que sa relative étroitesse et son manque de dégagement oculaire, imposé par les dimensions physiques du boîtier. Il n’en demeure pas moins plus agréable, pratique et confortable que celui du RX100 III puisque vous n’aurez pas à le faire surgir de son logement dès que vous en aurez besoin ; ce qui, mécaniquement, rend donc le Canon moins fragile de ce côté-là.
Terminons notre tour d’horizon général par de très bons points — encore. Bien sûr, le G5 X est pourvu du Wi-Fi et du NFC, mais la véritable révolution est bien plus discrète et se trouve sur la tranche droite du boîtier. En effet, quelle joie — et quelle surprise — de constater que Canon a enfin opté pour une prise mini-USB B, collant enfin à la connectique standard utilisée chez presque toutes les autres marques et sur tous les smartphones — hors Apple ! En voyage, cela fera un câble de moins à emporter avec soi… mais vous pourrez toujours, pour alimenter votre boîtier, opter pour le chargeur secteur fourni dans la boîte, la batterie se rechargeant à peu près toutes les 300 vues.
Séduisant, pratique, bien pensé et efficace, le PowerShot G5 X l’est assurément. Du côté de la prise en main, le bilan est très positif, même s’il y a toujours quelques critiques à émettre : une fréquence de changement de la sensibilité ISO AUTO toujours aussi abstraite (Standard, Rapide, Lent, cela ne fait pas vraiment expert), une vitesse d’obturation maximale de seulement 1/2000 s assez limitante surtout avec un zoom lumineux et malgré la présence d’un filtre ND intégré, l’absence, encore et toujours, d’un mode panoramique, une bague d’objectif impossible à “décranter&
#728;” pour la rendre silencieuse… Autant de biais qui nous font dire que ce G5 X n’est pas encore tout à fait un expert pur et dur, ce qui sera un peu dommage pour certains.
Réactivité
La réactivité du Canon G5 X est calquée sur celle du G7 X. Logique puisque processeur, électronique, objectif et capteurs sont identiques. L’allumage est légèrement plus lent (1,7 seconde), mais l’autofocus est tout aussi réactif, si ce n’est légèrement plus. Même en conditions difficiles, il lui faut moins d’une demi-seconde pour réagir et il devance le RX100 Mark III sans problème. Comme pour le G7X, nous regrettons cependant le temps d’enregistrement des images un peu long pour un compact expert. En JPG, c’est raisonnable, mais en RAW + JPG, il faut patienter bien plus d’une seconde avant de pouvoir photographier de nouveau.
La rafale s’établit à 5,8 vues par seconde sur une vingtaine d’images en JPG. En RAW, c’est la chute, puisque l’appareil peine à atteindre 1 image par seconde sur 6 vues. Ce n’est pas si dramatique, mais les amateurs de photographie sportive qui utilisent le RAW peuvent passer leur chemin, pour les autres, autant ne pas compter là-dessus.
Qualité des images
Nous retrouvons le processeur Digic 6, le capteur BSI CMOS 1″ de 20,2 Mpx et le zoom 24-100 mm f/1.8-2.8 du G7 X. L’amplitude de zoom est supérieure à celle des Sony RX100 III et RX100 IV qui embarquent tous deux un zoom 24-70 mm pour des ouvertures équivalentes aux focales extrêmes. Entre 100 mm et 70 mm, voilà qui peut faire la différence une fois sur le terrain pour aller chercher les sujets les plus distants — mais pas trop loin non plus. Comme pour le G7 X, un manque d’homogénéité entre les bords et le centre de l’image est toujours présent, mais il est ici mieux corrigé et moins flagrant. C’est d’ailleurs à grande ouverture (f/2.8) que le G5 X révèle un meilleur piqué.
Malgré une légère perte de détails, il est possible de monter jusqu’à 800 ISO grâce à une montée en sensibilité relativement homogène. À partir de 1600 ISO, le moutonnement et le lissage apparaissent doucement, faisant perdre un peu de détails à l’image sans pour autant la dénaturer. C’est largement exploitable, à moins de zoomer à 100 % dans l’image ou de faire de grands tirages. À 3200 ISO, le lissage et le bruit électronique prennent le dessus, rendant les sensibilités supérieures difficilement exploitables. Dommage que le G5 X n’atteigne pas une sensibilité inférieure à 125 ISO, comme le fait le RX100 III.
Mode vidéo
En vidéo, les menus du G5 X conservent leur lisibilité. Vous aurez le choix entre quatre modes complémentaires : le standard (qui est un mode automatique), le mode “vidéo courte” dans lequel vous filmez des séquences de 4, 5 ou 6 secondes, avec une vitesse de lecture (normale, ralentie, accélérée) préréglée, le mode iFrame et le mode Manuel, qui permet de jouer sur l’ouverture, la vitesse et la sensibilité. Notons, et c’est bien vu, qu’en vidéo le zoom est beaucoup plus lent qu’en photo, pour permettre des travellings fluides. La stabilisation hybride se révèle très efficace, même si, forcément, pas tout à fait au niveau de la stabilisation 5 axes des derniers hybrides Olympus OM-D. Le son est globalement bon, avec une bonne latéralisation et des voix bien distinctes. La mise au point est précise et souple, sans effet de pompage ; elle s’effectue directement en cliquant sur l’écran tactile.
Bien sûr, le PowerShot G5 X filme en PAL et en NTSC, avec du 50/25p FHD et 25p HD en PAL, 60/30/24p FHD en NTSC. Toujours pas de 4K mais, étant donné ce que cela donne sur un Sony RX100 IV tant en termes de coût qu’en termes de chauffe, ce n’est peut-être pas plus mal.
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POINTS FORTS
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Qualité de fabrication.
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Viseur Oled précis et réactif.
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Écran tactile sur rotule.
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Zoom 4,2x 24-100 mm f/1.8-2.8 lumineux.
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Ergonomie intuitive et efficace.
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Bague d’objectif paramétrable.
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Flash intégré et griffe porte-accessoire.
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AF réactif.
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Réglages vidéo manuels.
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Fourni avec un chargeur secteur.
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Wi-Fi et NFC.
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